anaiis, nous éclaire avec un 5ᵉ projet « Devotion & the Black Divine »
- wedomiel210
- 29 sept.
- 3 min de lecture
Sorti ce 26 septembre 2025 chez 5dB, anaiis, nous éclaire avec un 5ᵉ projet « Devotion & the Black Divine ». Ce cinquième projet explore une soul et un R’n’B enregistrés en live sur bande entre Londres et Los Angeles, écrits et composés avec le producteur Josh Grant. L’album réunit quatorze plages : dix morceaux et quatre interludes confiés aux voix de Ja’Tovia Gary, Sanah Ahsan et Adrienne Maree Brown. Cordes et chœurs structurent l’ensemble et installent une atmosphère continue, pensée comme une cérémonie où le sacré rejoint l’intime.
« Dieu, pour moi, c’est la nature : la beauté de la Terre, nous, les êtres humains, et tout ce qui nous entoure », confie anaiis.
En 2024, anaiis publiait anaiis & Grupo Cosmo, mini-album enregistré au Brésil lors de six jours d’isolement sur une île avec le collectif de musiciens. Ensemble, ils improvisent et captent sept morceaux sur bande, sans aucune production additionnelle, dont B.P.E (Black People Everywhere), hymne à la diaspora afro-caribéenne. Cette quête de dépouillement et d’authenticité trouve un prolongement naturel dans Devotion & the Black Divine, pensé comme une musique directe, intime et collective.
Les visuels s’inscrivent dans la même cohérence. En Jamaïque, où elle a appris sa grossesse; anaiis tourne avec Tayo Rapoport le clip « Deus Deus » et les visualizers « My World (Beyond) » et « Dreamer Too », mettant en avant les Maroons, femmes descendantes d’esclaves ayant conquis leur liberté. En 2023, au Sénégal, sur la terre de ses ancêtres, elle réalise OPENHEARTED, court-métrage hommage à ses racines et à son peuple.
En plaçant son œuvre dans le sillage de penseuses comme bell hooks et Adrienne Maree Brown, anaiis affirme que sa musique n’est pas seulement une expérience esthétique. Là où bell hooks voyait dans l’amour une force de libération, Adrienne Maree Brown appelle à transformer la société par la créativité, le plaisir et la communauté. Devotion & the Black Divine s’inscrit dans cette continuité : un disque où chaque arrangement, chaque image et chaque interlude fait résonner l’idée que l’art peut être une manière d’habiter le monde autrement, au plus près de la mémoire, de la nature et des luttes.
« Mon travail s’articule autour de la diaspora afro-caribéenne et de tous ces gens qui ont été déplacés. Ma musique, tout ce en quoi je crois, pourquoi je me bats est relié à ça », affirme-t-elle.
Invité à la listening party par l’artiste, Miel a découvert l’album dans son intégralité. anaiis y a également annoncé la réalisation d’un nouveau court-métrage spécialement conçu pour accompagner Devotion & the Black Divine, prolongeant l’univers sonore par un récit visuel inédit.
Née à Toulouse, d’origine franco-sénégalaise, anaiis a grandi entre Oakland, New York et Dublin avant de s’installer à Londres. Depuis son premier single Nina (2018), elle a collaboré avec Kokoroko, Chronixx, Oscar Jerome et Luedji Luna, chanté avec Erykah Badu, assuré les premières parties de Daniel Caesar et livré une réinterprétation remarquée du To Zion de Lauryn Hill lors du Meltdown Festival dirigé par Chaka Khan. Elle est également intervenue à TEDxLondonWomen, a tourné aux États-Unis avec Mereba et s’est produite au SXSW London.
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